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Quilombos : 400 ans d'existence!
Au Brésil, le Quilombo se confond avec l’histoire des esclaves noirs importés d’Afrique. Le Quilombo, était en effet un territoire libre, établi au fond de forêts inaccessibles, où se réfugiaient les esclaves en fuite. Ils y ont survécu pendant des décennies, dans la clandestinité en développant des rapports communautaires particuliers. Avec la fin de l’esclavage en 1888, les Quilombos ont disparu, mais certains des descendants des quilombolas ont continué à occuper ces terrains et ce jusqu'aujourd'hui.
L'arrivée des premiers esclaves africains se situe vers 1530. Ils étaient répartis de façon à éloigner les unes des autres les personnes originaires des mêmes ethnies, dans le but d'éviter qu'elles s'organisent et se rebellent. Certains historiens font remonter à 1600 - 1630 la création des premiers quilombos, composés à l'origine de très peu de personnes, souvent exténuées, affamées et malades. Il est probable d'ailleurs qu'il y eut une collaboration entre esclaves fugitifs et Indiens eux aussi pourchassés : c'est d'ailleurs une certitude au Surinam.
C'est à cette époque que se forma le plus célèbre d'entre eux, celui de Palmares, dans une région montagneuse du Nordeste, à la frontière des états actuels d'Alagoas et de Pernambouco. Il résista pendant presque 100 ans aux attaques incessantes du pouvoir en place. Zumbi en fut le chef le plus fameux. Il fut tué en 1695, lors du massacre qui mit fin à l'existence du quilombo mais son nom est toujours resté lié aux luttes des Noirs et plus généralement des opprimés contre leurs oppresseurs.
Des milliers de quilombos se formèrent dans tout le Brésil, certains furent combattus et obligés de résister, d'autres parvinrent à s'insérer dans le contexte social et économique régional. Pendant des siècles ils n'eurent évidemment aucune existence légale et leurs membres continuèrent jusqu'à aujourd'hui à vivre isolés.
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ZUMBI, Roi de Palmares
Il semblerait qu'il soit né aux alentours de 1655 dans une des communautés
de Palmares. Vers 1662, alors qu'il est encore enfant, il est fait prisonnier
par des soldats portugais aux frontières du territoire autonome. Par une
chance inouïe, il n'est pas exécuté, mais livré au père Antonio Melo.
Celui-ci le baptise et lui donne son nom chrétien : Francisco. Une nuit de
1670, à l’âge de 15 ans, Francisco fit une fugue et s’en alla au Quilombo,
changeant son nom pour celui de Zumbi, ce qui signifie en dialecte Bantu
« Seigneur de la Guerre ».
Rapidement, il fut élu chef d’une commune puis commandant général de l’armée de Palmares.
Zumbi devint un héros populaire lorsque, contrairement à Ganga Zumba, il refusa le faux traité de paix proposé par le gouvernement et prit le pouvoir « laissé » par Ganga Zumba qui quitta le Quilombo.
Zumbi fit exécuter ses rivaux internes et les anciens collaborateurs de Ganga Zumba et transforma Macaco, le quartier général de Palmares, en une gigantesque forteresse.
Durant seize longues années il repoussa les attaques sur son territoire. Mais sa dernière bataille était proche et le 20 novembre 1695, un an après la déroute de Palmares, le Seigneur de la Guerre mourut dans une embuscade.
Trahi par un ami, sa tête fut coupée et mise dans un tronc et exposée sur la place publique de Recife.
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GANGA ZUMBA, Grand Chef de Palmares
Zumbi apparaît souvent comme le grand et unique personnage dans la lutte contre le gouvernement esclavagiste du 17e siecle.
Mais Palmares est aussi devenu ce qu’il était grâce à Ganga-Zumba.
On sait qu'il arriva a Palmares autour de 1630. A cette époque, Palmares était composé de peuplades, les mocambos, ce qui signifie « caché » dans le dialecte bantu.
Ganga-Zumba fut le premier à se rendre compte qu’un Palmares uni serait difficilement vaincu et réunit les chefs locaux des onze meilleurs mocambos pour créer une confédération et se fit élire Commandant en Chef.
Ce fut le début de la période la plus prospère et heureuse de Palmares. Pour tenter d’en terminer avec les incessantes tentatives d’invasion qui obligeaient les habitants de Palmares à vivre toujours en guerre, Ganga-Zumba, en 1678, décida de négocier une paix durable avec le gouvernement blanc.
Zumbi et la majorité de la population du Quilombo ne croyaient pas à cette paix et ce fut la première note de discorde à l’intérieur du Quilombo.
C’est ainsi que Ganga-Zumba, le 5 février 1678, accompagné de 400 habitants du Quilombo, partit pour Recife puis à Cacau, où, après avoir trouvé un lieu où s’installer, se rendit compte qu’ils étaient tombés dans une embuscade ou il se fit tuer.

